Chers tous,

Une année déjà que nous devons adapter notre vie et nos pratiques à la pandémie. Ce qui était considéré par certains comme une « grippette » début 2020, s’est révélé une redoutable maladie infectieuse avec des conséquences parfois dramatiques pour les plus âgés et les plus fragiles. Depuis, 1 an, la vie dans les labos est très largement perturbée entrainant des retards majeurs dans nos programmes de recherche ce qui est bien sûr problématique mais pourra être rattrapés. Au-delà de ces retards, cette pandémie a révélé les difficultés de la recherche fondamentale en France, étape préalable à l’innovation. Ces difficultés sont de plusieurs ordres, il y a un manque évident de financement, mais pas seulement, il faut lever les rigidités structurelles, faciliter les interactions publique-privé, mettre plus de souplesse dans la gestion des carrières des chercheurs et des enseignants-chercheurs. Cette pandémie a également confirmé le rôle fondamental des laboratoires de recherche dans la formation des étudiants et pas seulement, en master ou en doctorat. Il est certain que ce rôle crucial n’est pas reconnu à sa juste valeur par l’état. Il faut faire évoluer les mentalités.

La très grande majorité d’entre nous n’a pas quitté son laboratoire depuis 1 an. Pas de congrès, les cours sont faits à distance, au début c’était sympa, aujourd’hui on a bien conscience que l’interaction, le « face-to-face » sont absolument indispensables. La SNE, et plus précisément le CS, a su s’adapter en organisant en décembre 2020 le premier meeting à distance sous la coordination de Xavier Fioramonti et Laurence Dufourny. Cela n’aurait pas été possible sans l’aide de l’INRAE. 150 inscrits, plus des 2/3 en ligne en même temps, une session de posters à distance intéressante, mettant les plus jeunes sous pression. Une première expérience réussie.

Le Prix de la SNE 2020 a été attribué cette année à Charlotte Vanacker qui après une formation à Lille dans le laboratoire de Vincent Prévot a poursuivi par un post-doctorat chez Sue Moenter. La discussion au sein du CS a été animée et comme chaque année, nous regrettons de ne pas pouvoir attribuer plusieurs prix. Pour la première fois, nous avons attribué un Prix de thèse de la SNE La lauréate est Nour Mimouni qui a réalisé sa thèse sous la direction de Paolo Giacobini. Les candidats étaient tous de très grande qualité. C’est encourageant pour l’avenir de la recherche en Neuroendocrinologie.

Sur le plan scientifique, la qualité est toujours au rendez-vous. Le SNE impact que vous trouverez sur le site de la SNE en témoigne. La lecture attentive des résumés donne réellement envie d’aller lire les articles qui montrent la diversité des thèmes des équipes de la SNE.

Depuis plusieurs années, la Fondation Obélisque accompagne le début de carrière des jeunes chercheurs en finançant des bourses de voyage pour le congrès annuel et plus récemment en finançant des échanges inter-laboratoires (5 en 2020). Nous avons décidé de renouveler et d’amplifier cette politique en 2021. La fondation Obélisque continue à nous faire confiance en 2021 en renouvelant la dotation de 2020. Comme vous pourrez le lire dans le bulletin, les échanges inter-laboratoires sont maintenant ouverts à des laboratoires non-membres de la SNE. Soyez nombreux à déposer une demande de financement.

Nous espérons tous que la pandémie va aller en déclinant et que nous pourrons nous retrouver à Bordeaux pour le congrès SNE-BSN qui a dû être annulé en 2020. Si ce n’est pas possible en présentiel, le congrès aura tout de même lieu mais « on-line ». L’équipe de Bordeaux sous la coordination de Marie-Pierre Moisan va prévoir un plan B, du travail supplémentaire, on les remercie d’avance.

Amicalement

Nicolas de Roux